samedi 19 octobre 2019

Mon pire ennemi est mon meilleur ami

L’extraordinaire influence de nos actes

 

Votre pire ennemi est votre meilleur ami”, disent les bouddhistes.

Chez les chrétiens, on connaît l’appel à “tendre la joue gauche” ou à “aimer ses ennemis”.

Pourquoi ces phrases absurdes, limite sadiques, reviennent-elles dans les livres de “sagesse” ?

Pourquoi personne ne les a-t-il supprimées, depuis le temps ?

Un outil qui peut être utile dans certains cas douloureux

Si ces phrases n’ont pas été supprimées, c’est peut-être parce qu’elles peuvent parfois nous aider.

Elles seraient une sorte d’outil, pour sortir de certaines situations douloureuses et compliquées.

Je ne prétends pas détenir la clé de la sagesse.

Mais je me permets de proposer une interprétation qui m’a personnellement aidé :

Le sens de ces paroles, c’est que nos ennemis nous sont parfois “envoyés” pour nous aider à changer notre regard, notre perception des choses. Changer, dans notre vie, les choses qui ont un besoin urgent d’être changées.

Tant que nous ne comprenons pas le message, d’autres ennemis se présentent. Le même cycle recommence, et il se termine toujours de la même façon : mal.

Le jour où nous acceptons de changer, l’ennemi se volatilise. Nous comprenons qu’il nous a finalement été utile, parfois même plus utile que notre meilleur ami, et on peut même parvenir à l’aimer.

Il n’y a que six personnes qui séparent n’importe quel être humain du président des États-Unis

Vous avez sans doute déjà entendu dire qu’il n’y a que six personnes qui vous séparent du président des Etats-Unis.

C’est la “théorie des six degrés de séparation” (aussi appelée “théorie des six poignées de main”). Elle a été établie par un Hongrois, Frigyes Karinthy, en 1929.

Elle stipule que toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons.

Chacun de nous connaît environ mille personnes. Chacune de ces personnes connaît mille autres personnes. Etc.

Au bout de six maillons, on arrive ainsi à connaître l’ensemble de l’humanité.

Mais les choses se sont encore accélérées récemment.

Avec le développement d’Internet et des réseaux sociaux, des chercheurs chez Microsoft, Eric Horvitz et Jure Leskovec, ont calculé en 2016 qu’il n’y avait plus que 3,3 maillons qui séparaient chacun de nous de l’ensemble de l’humanité.

Cela nous donne une idée de l’influence extraordinaire que peuvent avoir chacun de nos actes sur toute l’humanité.

L’effet papillon est réel.

Une responsabilité énorme sur nos épaules

Lorsque nous blessons quelqu’un, même légèrement, même involontairement, nous ne savons jamais ce qu’il en découlera.

Il se pourrait que le destin de cette personne en soit modifié. Par exemple, en manquant une occasion ce jour là qui se présentait à elle.

De cette occasion manquée peut surgir autre chose : frustration, colère, énervement… Il se pourrait que la personne, blessée, en blesse une autre. Qui en blessera une autre. Et ainsi de suite…

Du fait de la “théorie des six poignées de main”, il est très probable qu’un jour une de ces personnes arrive dans notre vie. Mais elle arrivera avec sa blessure, dont nous sommes nous-même responsable à l’origine.

Elle éprouve un intense mal-être. Elle est habitée par le besoin de vengeance, contre n’importe qui.

Elle vous rencontre. Elle vous fait du mal.

Vous dites : “Mais enfin, je n’ai rien fait pour mériter ça !”

Mais il est trop tard.

Arrêter la spirale, avant qu’il ne soit trop tard

Pour arrêter la chose, pour éviter d’en arriver là un jour, il aurait fallu, dès l’origine, éviter ce mouvement d’humeur, ce petit mensonge, cette infime injustice, qui a fini par avoir de si terribles conséquences dans notre propre vie.

Le problème est qu’on ne réalise en général pas l’enchaînement des causes. Et on ne s’inquiète pas de stopper le mal tant qu’on n’a pas connu de grandes épreuves.

C’est pourquoi les sages ont en général une barbe blanche. Il faut avoir vécu, pour le comprendre.

Ce n’est pas le type de réflexion qui vous vient lorsque vous vous faites marcher sur le pied dans le bus, ou quand la caissière est désagréable, ou quand la maîtresse vous met une bulle.

Non, la prise de conscience ne se manifeste que le jour où vous avez vraiment mal. Le jour où vous vivez une injustice vraiment violente.

Pour cela, il faut sans doute que votre pire ennemi intervienne dans votre vie.

Lui seul peut vous faire prendre conscience de la chose la plus importante de votre vie, à savoir que vos actions ont des conséquences.

Que chacun de vos gestes et chacune de vos paroles comptent, et que donc votre vie a un sens, et de l’importance.

On raconte qu’Adolf Hitler n’aurait jamais fait de politique s’il n’avait pas été recalé plusieurs fois, et apparemment injustement, à l’école de peinture de Vienne, car il rêvait d’être peintre !!

Le jury d’examen se doutait-il des conséquences qu’allait avoir son acte ?

Remonter dans la généalogie

L’enchaînement compliqué des méfaits, qui risquent un jour de nous revenir dessus par une sorte d’effet boomerang, explique sans doute l’importance que portaient les Anciens aux “malédictions sur plusieurs générations”.

C’est un thème qui revient souvent dans les textes anciens : un homme commet un meurtre et il est “maudit pendant sept générations” (ou douze, ou plus).

L’idée est que la personne qui commet un crime ne paiera pas toujours tout de suite. Mais les conséquences de son crime retomberont, tôt ou tard, sur lui ou ses enfants, ou les enfants de ses enfants, etc.

C’est un fait que les Hommes ont constaté au cours des millénaires, et qui s’est inscrit dans les consciences.

Parole d’un lecteur de Santé Nature Innovation

J’ai reçu ce matin ce témoignage de la part d’un lecteur fidèle de Santé Nature Innovation :

“J’ai vécu un divorce épouvantable sur 14 ans et j’ai tout perdu après avoir tout construit sur ce mariage.

Ma conclusion est : avant j’étais c*** et basique, religieux psychorigide, je ne savais pas grand chose sur tout.

Depuis qu’on m’a jeté comme une m***de, ma sagesse a fait un pas de géant, ma réflexion a centuplé en profondeur, et je suis passé de l’esclavage à la liberté dans tous les domaines.”

Je ne serais pas étonné que ce lecteur considère que sa pire ennemie se soit révélée être sa meilleure amie.

Je ne serais pas étonné, même, qu’il finisse par “aimer son ennemie”.

Après tout, elle lui a fait faire le “pas de géant” qui lui a ouvert la voie vers “la liberté dans tous les domaines”.

Ce n’est pas rien !

Je sais que beaucoup de mes lecteurs ont connu, et connaissent, de grandes douleurs, de grandes injustices, du fait de personnes proches qui les font souffrir.

Puissent-ils un jour parvenir à la conclusion si puissante, si libératrice, que leur ennemi les a aidés à franchir un cap qu’ils n’auraient jamais pu passer sans lui.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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