mardi 7 août 2018

L’amour est plus important que la santé

Et le problème avec les femmes

Chère lectrice, cher lecteur,

On peut être heureux avec une jambe en moins ou avec une maladie, on ne peut être heureux seul et sans amour.

Guérir n’en vaut pas la peine si c’est pour retrouver une vie de solitude malheureuse. 40 à 50 % des personnes malades ne prennent pas les traitements qu’on leur prescrit [1]. La moitié des fumeurs continuent à fumer quand ils ont un cancer [2].

Et ce n’est pas nouveau : « Le médecin doit savoir que les patients mentent souvent lorsqu’ils disent suivre leurs traitements », enseignait le médecin de l’Antiquité Hippocrate.

Pourquoi ?

Parce qu’ils n’ont pas assez d’attachement à eux-mêmes, et à leur vie, pour vraiment vouloir guérir.

Notre époque n’est pas individualiste

« S’aimer soi-même » : on nous répète qu’on vit une époque d’individualisme, de narcissisme, d’égoïsme. Mais ce n’est pas ce que je constate autour de moi.

Trop de personnes, au contraire, sont prêtes à endurer des souffrances qu’elles n’accepteraient jamais pour les autres. Elles sont prêtes à aider, donner, se sacrifier. Mais vous regardez leur vie et vous vous dites : « Mais enfin, tu ne vas pas te sacrifier pour quelqu’un qui vit beaucoup mieux que toi !! » Et pourtant, elles n’écoutent pas : la vie des autres leur paraît plus importante que la leur.

Comme tant de parents qui achètent pour leurs enfants des objets qu’ils n’auraient jamais osé s’offrir à eux-mêmes.

Ce n’est pas un signe réjouissant de générosité. C’est un signe de dévalorisation d’elles-mêmes.

Les animaux mieux soignés que les hommes

Les traitements prescrits par les vétérinaires sont mieux suivis que ceux prescrits par les médecins.

Pour une raison simple : beaucoup de gens sont plus attachés à leurs animaux domestiques qu’à leur propre vie.

Tout cela pour dire que, pour beaucoup de personnes, il y a aujourd’hui un énorme problème d’amour. Elles ne s’aiment pas elles-mêmes et ne sont pas étonnées quand les autres les rejettent.

Ce qui m’amène à parler d’un problème courant mais très rarement traité : le problème des hommes rejetés par les femmes, et les terribles conséquences qui s’ensuivent.

Le singulier pouvoir des femmes, dont elles ne se doutent pas

En ces chaudes soirées d’été, je l’observe tout le temps. Un groupe de femmes rit très fort. À proximité d’elles, un homme ou deux, qui ont osé s’approcher et réussi à se faire admettre d’elles.

Avec eux, c’est le jeu de la séduction. Tout va bien. Tout le monde s’amuse. La Nature est à l’œuvre.

Mais tout autour, il y a d’autres hommes, seuls. Assis, tapotant sur leur téléphone portable, fumant une cigarette. Faisant mine de penser à autre chose. D’être indifférent. De vouloir partir…

Une femme seule, dans leur situation, ne tardera pas à se faire aborder. C’est du « harcèlement », dit-on. Il faut l’interdire, selon la ministre Marlène Schiappa.

Mais remarquons qu’une telle loi est inutile pour les hommes seuls. Pour eux, aucun risque d’être harcelés. En sont-ils heureux pour autant ? Évidemment que non.

« Tes gènes ne méritent pas de passer à la génération suivante ! »

Car voici ce que cela signifie pour eux.

Ces femmes qui ne s’intéressent pas à eux, qui ne veulent pas d’eux ou qui, pire encore, rient et se moquent d’eux (et combien l’imagination est prompte à inspirer cette pensée dans le cerveau d’un homme seul…), leur disent, de la façon la plus concrète qui soit :

« Pour nous, tes gènes ne méritent pas de passer à la génération suivante. »

Autrement dit : « La Nature ne te juge pas intéressant. Tu es une erreur. »

Bien sûr, ni les femmes qui refusent les avances, ni les hommes qui subissent le rejet, ne formulent les choses ainsi consciemment.

Des siècles de civilisation ont enseigné aux uns comme aux autres à essayer de ne pas prendre la chose trop au sérieux. On s’efforce de réagir en faisant « comme si » ce n’était pas grave, comme si ce « vent » ou ce « râteau » étaient juste un jeu sans conséquences.

Heureusement que c’est ainsi. Cela permet de garder la face. Cela évite, dans la plupart des cas, que les choses ne tournent au drame.

Mais la réalité, biologique, est que ce n’est pas un jeu du tout. C’est, au contraire, la chose la plus sérieuse du monde. Le jugement ultime sur votre personne.

C’est le « singulier pouvoir des femmes », dont elles ne se doutent pas. Le pouvoir de condamner les hommes à disparaître, génétiquement, ce qui est pire qu’une condamnation à mort.

C’est ce qui explique la terreur qu’éprouvent certains – ou beaucoup – d’hommes vis-à-vis des femmes.

Beaucoup de petits garçons sont déjà terrorisés par le rire des petites filles.

Le cas des femmes rejetées

Et le cas des femmes rejetées ?

Justement, j’y venais.

Les femmes peuvent aussi être moquées, rejetées. C’est extrêmement douloureux, méchant, cruel. La souffrance peut aller très loin, jusqu’à ne plus oser sortir de chez soi. Des femmes se suicident après avoir été harcelées sur les réseaux sociaux.

Mais en ce qui concerne la pure question de la conservation de leurs gènes, elles gardent un avantage malgré tout sur les hommes.

Les femmes qui pensent que personne ne veut avoir d’enfant avec elles sont victimes d’une illusion d’optique, par laquelle elles excluent inconsciemment de nombreux hommes qu’elles jugent, à raison, trop laids/méchants/idiots/pauvres/dangereux/malades pour elles.

« Personne » ne veut pas vraiment dire « personne ». Cela veut dire, en réalité, « personne d’acceptable ».

Mais pour de nombreux hommes, « personne » veut vraiment dire « personne ». Même en supprimant tout critère de sélection, ils ne trouveront aucune femme qui acceptera de les approcher.

Les trois quarts de nos ancêtres sont des femmes

Cette réalité se reflète dans le fait que, selon une nouvelle étude du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology à Berlin, nous avons trois fois plus de femmes que d’hommes parmi nos ancêtres [3].

La plupart des femmes, historiquement parlant, ont eu au moins un enfant au cours de leur vie.

Mais beaucoup d’hommes n’en ont pas eu du tout, et une minorité d’hommes en ont eu… énormément !

C’est ce qui explique le déséquilibre.

Aujourd’hui encore, une femme fertile pourra, en général, si elle le cherche vraiment, avoir un enfant.

Attention : je n’ai pas écrit que ce serait dans des conditions idéales ni avec l’homme qu’elle désirerait. Elle devra souvent faire des concessions importantes, accepter un homme qui ne corresponde pas du tout à ses critères, et qui n’assumera pas les conséquences. Je n’ai pas dit que c’était facile ni plaisant.

Mais elle garde, malgré tout, la possibilité pratique de le faire.

Pauvre cachalot…

Chez les mammifères, c’est une règle générale.

Le mâle le plus gros, le plus fort, le plus agressif, a le privilège de se reproduire. Les autres, tant pis pour eux !

Les cachalots forment ainsi des groupes de mâles célibataires qui errent dans les océans, privés à jamais d’espoir de descendance !

À l’inverse, il n’existe pas de femelle seule, dont personne ne veuille. Même celle qui est moins bien que les autres trouvera toujours un mâle qui acceptera de se reproduire avec elle.

Il en reste quelque chose dans notre psychisme : les enquêtes menées sur les sites de rencontres montrent que 80 % des hommes sont jugés « en dessous de la moyenne » par les femmes.

Ce qui tendrait à montrer que, pour elles, la grande majorité des hommes ne « valent rien », pour la reproduction en tout cas.

Terrible Nature !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

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